Death cleaning à Caen

Death cleaning à Caen

10/01/2023 0 Par CarmentJB

En Normandie, Carmen vous aide à faire « l’ultime rangement de votre vie »

Par Tiphaine LE BERRE

Elle désencombre, trie et accompagne. Basée à Caen, dans le Calvados, depuis septembre 2022, Carmen Jean-Baptiste exerce le métier de coach en rangement. Avec, en spécialité, le « death cleaning », l’art de se débarrasser du superflu pour envisager sa fin de vie plus sereinement.

« Certaines personnes vont voir un psy, d’autres font du tri. » Dans un grand sourire, Carmen Jean-Baptiste résume simplement son activité : mélange de désencombrement, de conseil et de soutien émotionnel, elle exerce le méconnu métier de home organiser  ou « coach en rangement », depuis 2001. Son autoentreprise, créée en région parisienne, a été délocalisée avec sa fondatrice en septembre à Caen (Calvados). Quinquagénaire hyperactive, elle exerce en parallèle une activité salariée de chargée d’événementiel au sein d’une collectivité.

Depuis trois ans, la nouvelle Caennaise a ajouté une curieuse corde à son arc : celle de death cleaner. Le terme a été inventé par une autrice suédoise, dans un ouvrage paru en 2018. En France, Carmen Jean-Baptiste se prévaut d’en être la première représentante. « Le sujet de la fin de vie m’a toujours intéressée, j’y suis allée naturellement, en lisant ce livre. » L’idée ? « Proposer l’ultime rangement de sa vie, celui qu’on fait parce que l’on sait que l’on avance en âge. » Le death cleaning s’inscrit également dans une tendance minimaliste, qui consiste à ne conserver que l’essentiel et se débarrasser du superflu.

Un « acte généreux »

L’acte n’a rien de morbide, promet la coach. « On prépare bien son assurance décès ou ses obsèques… Pourquoi pas sa maison ou son appartement, avant sa mort ? », questionne-t-elle.

Plutôt que de mettre un petit mouchoir dessus, Carmen Jean-Baptiste plaide pour faire de la mort un sujet décomplexé, sans tabou. « C’est un acte généreux, pour soi et pour les autres, fait-elle valoir. On prend enfin soin de soi en éliminant ce qui ne fait plus partie de sa vie. Et pour les proches, les objets auront déjà été répartis, distribués, soit en mettant des étiquettes, soit en les donnant directement. Il n’y aura pas de bataille une fois que l’on sera parti. »

Ce grand rangement dans son intérieur et dans sa vie n’est pas réservé aux seuls seniors. « J’ai une palette très différente de gens qui font appel à moi, puisque l’idée, c’est aussi de faire le deuil d’une partie de sa vie en se séparant des objets qui y sont associés, précise la quinquagénaire. On peut le faire à n’importe quel âge, plus vous commencez jeune, plus vous prenez les bonnes habitudes en vous dégageant des futilités. »

Pas pour toutes les bourses

Bien que « généreux », le processus n’est pas accessible à toutes les bourses. « Je mets la barre haut, reconnaît Carmen Jean-Baptiste. Je ne suis pas là pour débarrasser votre maison, avec moi on va passer du temps. Il faut que la personne comprenne ce qu’il s’est passé, parce que les objets sont chargés émotionnellement. » Pour s’offrir les services de la professionnelle, comptez entre 1 500 et 3 000 €, pour un minium de deux ou trois séances.

Pour expliquer sa démarche plus en détail, Carmen Jean-Baptiste a écrit un ouvrage numérique, Death Cleaning France : 100 % bio. Il est accessible, pour 4,99 €, sur le site librinova.com.

Pour contacter Carmen Jean-Baptiste : homeorganiser.eu